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Date de création : 04.11.2011
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Le sommet social de Sarkozy a fait pschitt...

Publié le 18/01/2012 à 20:54 par najatehaie
Le sommet social de Sarkozy a fait pschitt...

© AFP

 

Son discours d’ouverture de cette rencontre de la dernière chance le laissait deviner. D’entrée, pas une seule proposition du Président mais un plaidoyer ubuesque pour expliquer que si « la situation était très grave », il n’y était pour rien, non vraiment pour rien.

 

Sarkozy imprécateur sur la crise

Ce fut une conjugaison grimaçante d’un cynisme sans bornes et d’une impuissance confirmée. Personne n’était dupe même parmi ses interlocuteurs syndicaux, y compris les mieux disposés. La réaction de François Chérèque lui-même le confirme. Seule, dans le rôle de la groupie, Laurence Parisot, au nom du Medef, se réjouit que « la compétitivité des entreprises » ait été au menu de cette « excellente » réunion.

 

Éviter la gifle des 3 millions de chômeurs

Pour ce qui concerne les mesures pour faire face à l’explosion du chômage, peu de choses en réalité. Un « plan d’urgence » d’un montant de quelque 430 millions d’euros devrait être engagé pour tenter de limiter les dégâts car telle est désormais la seule ambition présidentielle. Le candidat Sarkozy croise les doigts pour éviter que la barre des trois millions de chômeurs de catégorie A ne soit franchie avant le 22 avril.

 

Mesurettes et électoralisme pressé

Pôle-emploi sera donc renforcé – 1 000 postes en CDD ! – mais insuffisamment et trop tard pour que cela ait un impact quelconque sur l’aide apportée aux salariés privés d’emplois. L’État mettra également la main à la poche – 140 millions – pour faciliter le recours au chômage partiel en lieu et place d’un plan de relance de l’activité économique et donc de l’emploi. C’est tout dire. Et enfin, mesure électoraliste s’il en est, en direction de la CGPME, le dispositif « zéro charges » pour l’embauche de jeunes sera prolongé de six mois au profit des très petites entreprises (TPE).

 

Pallier la « désinvolture » des banques privées…

Et puis, comme toujours, Sarkozy a sorti sa botte secrète, la création, si tant est qu’elle voit vraiment le jour, d’une « banque publique de l’industrie ». Au moment où la crise du crédit s’aggrave, il n’a rien trouvé de mieux pour assurer jusqu’à la « fourniture de fonds propres » aux petites entreprises, sur fonds publics. Le signe d’une impuissance coupable face à la désinvolture des banques privées et un emplâtre sur une jambe de bois dont il ne faut absolument rien attendre.

 

TVA sociale et taxe «Tobin » en suspens

Reste, enfin, ce qu’il n’a pas dit et sur lequel il devrait s’exprimer à la fin du mois, la fameuse « TVA sociale » (voir l’article http://najatehaie.centerblog.net/54--tva-sociale-la-panique-gagne-l-lysee-et-l-ump). Copé et la droite de l’UMP la réclament à cor et à cri mais une autre partie de la droite y voit surtout le meilleur moyen de tout perdre à l’élection présidentielle et dans la foulée lors des élections législatives. On attendra donc pour connaître les contours exacts de ce nouveau coup tordu. Ce sera la même chose pour la taxe Tobin à la française (voir l’article http://najatehaie.centerblog.net/56-tobin-or-not-tobin-le-rideau-de-fumee-de-sarkozy).

 

Sommet de communication impuissante

On en est là au sortir d’un sommet social annoncé comme décisif pour l’emploi et rebaptisé à cet effet dans l’urgence « Sommet pour l’emploi » et qui a fait pschitt. De la communication, rien que de la communication, encore et toujours. Comme le disent Moscovici et Hollande, « il ne devrait plus pouvoir gagner » sauf énorme bévue à gauche, bien entendu. Et comme pour le confirmer, Bercy et le Quai d’Orsay se sont lamentablement pris les pieds dans le tapis.

 

La France ridiculisée à l’étranger

Toutes les ambassades françaises dans le monde ont reçu un argumentaire outrancier du Président candidat pour expliquer la dégradation de la Sarkozie et la perte du triple A tricolore. Ce texte, mal ficelé par Baroin et ses services et singulièrement cavalier pour Merkel, attaquait les 35 heures et la gauche avant que Juppé, confronté au tollé des diplomates, n’essaie de rectifier le tir, expliquant que la première version avait été expédiée par une « erreur de clic » et ne la remplace par une version plus soft… Re pschitt.